La conscience témoin, le Drashtar, était le thème de notre pratique du dimanche 13 octobre.
Tout au long de la pratique, nous avons contacté le témoin en nous: Le Drashtar
Drashtar signifie- celui qui voit ou celui qui peut être vu, mais c’est aussi celui qui peut voir l’invisible.
C’est une auto-observation du mental, calme, détendue, sans tension, sans chercher à interpréter, qui nous relie profondément à nous-même sur le plan sensoriel et sensible.
Le témoin constate le mental, il le voit réagir à tout ce que nous faisons, il constate notre errance mentale, notre bavardage intérieur. Le témoin nous permet de revenir à l’écoute du ressenti, il nous ramène à notre centre.
Dans les Yogas Sutras, chapitre I, Patanjali nous dit ceci:
I.2 « Le yoga est l’arrêt de l’activité automatique du mental. »
I.3 « Alors se révèle notre Centre, établi en lui-même.»
« En nous libérant des automatismes, le Yoga nous révèle notre capacité d’Etre, notre conscience profonde que nous pouvons nommer, Drashtar, le Soi, ou l’Atman, c’est une richesse commune à toutes les femmes et les hommes, source d’amour, de vie, de créativité. »*
Lorsque nous voulons découvrir qui nous sommes, nous nous tournons souvent vers l’extérieur, alors qu’il s’agit de se tourner vers l’intérieur.
L’observation neutre et bienveillante nous libère donc des automatismes du mental qui est jugeant et indiscipliné.
Développer l’attitude du témoin se travaille à chaque instant. Nous pouvons déployer notre qualité d’attention à différents niveaux:
Le ressenti de notre corps: sa forme, ses relâchements, ses tensions.
Notre souffle: sa durée, sa finesse, son rythme
Notre mental: ses résistances, son humeur, nous observons ainsi notre paysage intérieur le calme ou le non calme, l’état d’être à chaque instant.
La pratique du retrait des sens, nous aide à nous installer dans une attitude de témoin, dans la Bhagavad Ghita chapitre II, il est écrit: « Mais celui-ci dont le mental est discipliné a ses sens sous son contrôle. celui-là se meut au milieu des objets des sens, dégagé de l’attraction et de la répulsion. Il atteint la sérénité. »
*Yoga Sutras, Patanjali, Spiritualités vivantes, Albin Michel, pages 20 et 21
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